Perfide! Traîtresse! Monstre!
Quoi que l'on t'appelle,
Tu es une femme attirante
A cause de la malice.
Ton amour à l'orgueilleux beau-fils,
Ton humeur aux ennémies,
Tout me plaît, comme j'aperçois
Mon destin dans le tien.
Viens à côté de moi pour que
Je te sauve l'âme perdue.
Je te bâtirai les autels
Comme tu lui as fait.
Viens dans ma chambre où
Les chandelles ténèbreuses frissonnent.
Viens au foyer qui fut jadis gelé
Par ton épouvantable crime.
Là nous dégèlerons nos fatalités
Et nous réchaufferons nos désirs
Qui ne sont plus interdits.
Par les poètes tyranniques je bien connais
Que tu n'est qu'un fantôme sans os,
Il te faut, toutefois, connaître
Que je ne suis qu'un esprit sans pays.
Si tu viens sur-le-champ à moi,
Je t'aimerai et te caresserai.
Je t'aime de tout mon coeur
Car j'aime tout ce que l'on hait.
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