Wednesday, December 31, 2008

A PHÈDRE


Perfide! Traîtresse! Monstre!

Quoi que l'on t'appelle,

Tu es une femme attirante

A cause de la malice.

Ton amour à l'orgueilleux beau-fils,

Ton humeur aux ennémies,

Tout me plaît, comme j'aperçois

Mon destin dans le tien.

Viens à côté de moi pour que

Je te sauve l'âme perdue.

Je te bâtirai les autels

Comme tu lui as fait.

Viens dans ma chambre où

Les chandelles ténèbreuses frissonnent.

Viens au foyer qui fut jadis gelé

Par ton épouvantable crime.

Là nous dégèlerons nos fatalités

Et nous réchaufferons nos désirs

Qui ne sont plus interdits.

Par les poètes tyranniques je bien connais

Que tu n'est qu'un fantôme sans os,

Il te faut, toutefois, connaître

Que je ne suis qu'un esprit sans pays.

Si tu viens sur-le-champ à moi,

Je t'aimerai et te caresserai.

Je t'aime de tout mon coeur

Car j'aime tout ce que l'on hait.

No comments:

Post a Comment